Les poupées mannequins de JAMIEshow

JAMIEshow dolls, qui fêtera ses dix ans en 2019, est une entreprise américaine de fabrication de BJD en résine. Cette résine translucide hypoallergénique non toxique brevetée appelée smooth J, spécialement développée pour JAMIEshow, procure aux poupées une texture douce. Disponibles en versions féminine et masculine, les poupées, de grande taille (41 cm) et présentant une allure glamour, offrent un degré d’articulation et une posabilité élevés. Les quatre premiers modèles Jamie, Ruyi, Kyra (photos ci-dessous, de gauche à droite) et Mayumi, introduits à l’automne 2009 (blossom collection), sont proposés avec des yeux peints ou en verre incrustés.

Puis sont introduits les deux hommes Paris et Ty avec leurs garde-robes, et au printemps 2010 la deuxième génération de poupées (Basic dolls) avec des corps plus pleins, de nouvelles articulations permettant une meilleure assise, un teint mat et des oreilles percées. À l’été 2010 sortent quatre nouveaux personnages, de teintes de peau variées : Lena, Sabina, Angelica (photos ci-dessous, de gauche à droite) et Sun.

Viennent ensuite Kyle (homme) et Sasha, la première poupée à perruque fixée, puis Alejandro, Lee et Eshe (photos ci-dessous, de gauche à droite).

À l’été 2011 est introduite la collection “Basic Saint-Tropez”, avec de nouvelles sculptures pour Eshe, Angelica, Sun et Sasha, et des perruques fixées interchangeables. En 2013 arrivent les modèles Grace et Ling Lan. Une collaboration fructueuse de plusieurs années avec le célèbre créateur de poupées Mel Odom conduit à la renaissance de 2013 à 2018 de l’un des personnages les plus populaires et les plus aimés de l’histoire des poupées mannequins : Gene Marshall (photos ci-dessous). C’est un véritable succès public et commercial.

La même année sont produites les adolescentes Didi et Edie, puis Natalie la sœur de Kyra, enfin, en collaboration avec Mel Odom, Madra, Violet et Oona. À l’été 2014, la collection “Demi Couture” propose Grace, Eshe et Ginny en OOAK de taille 30 cm (celle de Barbie) avec 17 points d’articulation. En 2015 sortent Marlena (Marlene Dietrich) et Sofia (Sophia Loren) les stars hollywoodiennes, ainsi qu’une nouvelle Natalie, Linda (La top-model Linda Evangelista), Lauren (Lauren Bacall) et Audry (Audrey Hepburn). Veronika, le mannequin de Russie, est produite en 2016, ainsi qu’une version “retro holiday” en 2018, en robe gabardine rouge des années 1950. Côté hommes, Cameron arrive en 2012, Tatum en 2013, Trent Osborne en 2014 et Cary (l’acteur Cary Grant) en 2016 (photos ci-dessous de gauche à droite pour les trois derniers).

Dès leur lancement en 2009 par leur fondateur George Gonzalez, les JAMIEshow sont reconnues comme novatrices dans le milieu évolutif de la poupée mannequin. La résine brevetée tout d’abord, “si inoffensive que vous pouvez ingérer trois des cinq ingrédients qui la composent”, comme se plaît à le rappeler George Gonzalez. Les articulations ensuite : “quand j’ai créé la ligne JAMIEshow, j’ai voulu faire la poupée la plus réaliste du marché, avec des articulations les plus naturelles possible, permettant de reproduire les mouvements de la vie réelle”. Enfin le prix, inférieur à celui des autres BJD populaires du marché. “Nous nous sommes affranchis de tous les intermédiaires, en vendant les poupées directement du producteur au consommateur”, rappelle Gonzalez. Tous ces éléments concourent à la production de poupées chics aux physiques, visages et expressions caractéristiques. La diversité a été prise en compte, avec la présence de quelques poupées noires ou métisses. Des hommages aux célébrités incluent la top-model Linda Evangelista, les actrices Audrey Hepburn, Marlene Dietrich, Sophia Loren (photos ci-dessous de gauche à droite), Lauren Bacall, Doris Day et les oscarisés Cary Grant et Rock Hudson.

À l’approche du 10e anniversaire, le fondateur est fier des réalisations de sa marque, mais reste concentré sur les futures innovations : les collectionneurs peuvent s’attendre à des annonces importantes lors de la convention de 2019 qui se tiendra à Miami et La Havane.
Dès le départ, George Gonzalez ne croit pas aux stratégies à long terme : “nous ne planifions pas au-delà d’une année, et changeons souvent de direction en réponse aux tendances. Notre façon de travailler et de produire nous permet de réagir vite et de mettre une nouveauté sur le marché en 30 jours”. Il ajoute : “cependant, la mode n’est pas toujours aussi rapide, et mes influences sont heureusement plus inspirées par mes voyages et ce que je vois du monde. Comme dit notre devise ‘la beauté est partout’, et je suis constamment en recherche d’inspiration dans tout ce que je vois”. Un de ses buts avoués est d’influencer les collectionneurs avec ses idées et sa créativité, en offrant ce qui n’a jamais été fait. Selon lui, rester pertinent ne signifie pas toujours donner aux collectionneurs ce qu’ils réclament mais leur montrer ce qu’ils vont être amenés à désirer : “apporter aux gens ce qu’ils n’attendent pas est ce qui me motive. J’ai toujours produit l’imprévu au lieu de suivre les tendances”. Une de ces tendances, populaire aujourd’hui dans le monde des BJD, est de retravailler le corps des poupées pour améliorer leur mobilité et leur apparence, par exemple en rajoutant des articulations ou en modifiant leur taille. Ceci a déjà été fait depuis des années par JAMIEshow, peut-être de manière trop discrète pour être remarqué, mais néanmoins suffisante pour que leurs attributs satisfassent  aujourd’hui leurs créateurs. Une des forces de JAMIEshow est de s’être assuré de la collaboration de talents créateurs reconnus, à l’instar de Mel Odom, Lori Lyons ou Gou Pei. Ci-dessous, de gauche à droite : Gene Phoenix, Gene Marshall à la convention “Hollywood canteen” de 2016 à Chicago, robe “The pink parlor” dessinée par Gou Pei.

 

Sources de l’article :
  • Article “JAMIEshow’s terrific 10th” de Wil Peterson, dans le numéro de novembre/décembre 2018 du magazine “Dolls”
  • Site web JAMIEshow doll USA
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